Le corps d’Ahmed Oulad Sedik repose désormais près des parents, des frères, ainsi que d’autres membres de la famille au cimetière de Sidi Sarem à Nador. « Nous l’avons enterré, il est retourné là où il est né, tout près, déclare son frère Abdeslam. Les montagnes autour de lui, sous ce magnifique soleil et ce ciel bleu. […] Ce fut une journée mouvementée et émotionnelle », se remémore Abdeslam Oulad Sedik, le frère d’Ahmed. Parents et amis ont assisté aux obsèques. « Nous sentons que tout le monde ici a beaucoup partagé notre douleur : famille, amis, villageois. De cette manière, ils peuvent quand même lui dire au revoir, car il était également leur cousin ou leur oncle. »
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Abdeslam est marqué par le décès de son frère. « La vie est faite de cercles, nous avons tous un cercle à compléter. Pour Ahmed, c’était le 2 janvier, le jour où il a été retrouvé », ajoute-t-il. Disparu de son domicile dans le quartier de Dorrestein le 23 décembre 2024, cet homme souffrant de démence et de troubles psychologiques n’avait donné aucun signe de vie. Ses proches ont mené leurs propres investigations, notamment près de la maison familiale et aux alentours de la gare.
Des recherches à grande échelle avaient été lancées, avec la participation de centaines de volontaires. Les forces de l’ordre, épaulées par le Veteranen Search Team ont prêté main forte à la famille d’Ahmed. 11 jours après, un passant a découvert son corps dans le bois de Klein Zwitserland, en bordure d’Amersfoort, le 2 janvier 2025. Le lendemain, plus de cinq mille personnes ont assisté à une prière funéraire, la janazah, à la mosquée El-Fath, située sur Zangvogelweg. Le corps sera ensuite rapatrié au Maroc pour les funérailles.
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Après l’enterrement d’Ahmed, la famille Oulad Sedik va se retrouver à nouveau dimanche pour le même exercice. « Dimanche, nous allons enterrer une tante au même endroit, fait savoir Abdeslam. Ainsi, la mort nous entoure chaque jour. »
