Le président français Emmanuel Macron a invité le roi Mohammed VI au Salon de l’agriculture, prévu à Paris du 22 février au 2 mars 2025. Le Maroc est l’invité d’honneur de cette édition, tout comme la France est l’invitée d’honneur de la prochaine édition du Salon international de l’agriculture de Meknès (SIAM), qui se tiendra du 21 au 17 avril. Selon des informations du journal Le Monde, le souverain marocain n’a pas encore répondu à cette invitation officielle.
Si ce déplacement se confirme, il serait le premier du roi Mohammed VI en France, depuis 2018. Il symbolisera également une suite du rapprochement avec le Maroc, depuis que Paris a reconnu la souveraineté du royaume sur le Sahara, à l’occasion du 25e anniversaire de la fête du Trône. Une reconnaissance qui a été suivie de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron, du 28 au 30 octobre 2024 à Rabat.
La venue du président français a d’ailleurs été l’occasion pour les deux pays de sceller 22 accords qui renforcent la coopération bilatérale dans divers domaines, dont l’agriculture. Le roi Mohammed VI et Emmanuel ont, par ailleurs, signé la Déclaration relative au «Partenariat d’exception renforcé», afin de mieux répondre aux défis communs.
Pour le prochain Salon de l’agriculture à Paris, «une importante délégation marocaine est attendue, alors que de part et d’autre les échanges agricoles ont bondi, tirés par la croissance des exportations françaises de céréales et par la hausse des exportations marocaines de fruits et légumes», fait savoir Le Monde. De leur côté, les organisateurs du SIAM 2025 ont précédemment fait savoir que le choix de la France en tant qu’invitée d’honneur reflétait «l’excellence des relations entre les deux pays».
Au-delà des relations bilatérales, l’invitation adressée par Emmanuel Macron intervient dans un contexte où des organisations agricoles en France ont saisi la justice, sur fond de contestation de ce qu’elles qualifient comme étant une «concurrence déloyale» de la part du Maroc. En janvier dernier, la Confédération paysanne a été déboutée par le Conseil d’Etat, quant à l’interdiction d’importer les tomates cerises et les melons charentais en provenance du Sahara, étiquetés comme originaires du royaume.
Dans sa décision, la cour de cassation a jugé que «la mesure d’interdiction demandée par l’association est du ressort des autorités européennes et que les ministres chargés de l’économie et de l’agriculture ne pouvaient légalement interdire» ces importations en France.