La juge d’instruction chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat a ordonné de poursuivre Mohamed Simo, élu du Rassemblement national des indépendants (RNI) et ex-maire de Ksar El Kébir. Avec onze autres mis en cause, dont des fonctionnaires et des entrepreneurs, il est soupçonné notamment de détournement de fonds, de dilapidation des deniers publics et de conflit d’intérêts. Le procès devrait s’ouvrir le 9 septembre prochain.
A part les indemnités parlementaires, tous les biens du député ont été saisis. Président de l’Association marocaine pour la protection des biens publics (AMBP), l’avocat Mohamed El Ghalloussi a qualifié ces nouveaux développements de «positifs». A ce titre, il a exprimé l’espoir que la chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel «accélère le procès, particulièrement sur le volet procédural qui prend du temps». «Il est important que procureur général près la juridiction veille à consacrer l’efficience dans l’exécution des mesures judiciaires, notamment en ce qui concerne la convocation des mis en cause dans des délais raisonnables», a-t-il écrit, sur ses réseaux sociaux.
Les faits incriminés sont liés à des commandes passées par Mohamed Simo à des entreprises, ainsi que des passations de marché en lien avec une salle couverte, outre des subventions à des associations. Précédemment, un rapport de la Cour régionale des comptes de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a pointé les mêmes irrégularités.
En l’espèce, Mohamed El Ghalloussi a déploré que les efforts de la police judiciaire dans la lutte contre la corruption «restent limités», au vu de «l’ampleur des crimes financiers, en l’absence de la systématisation du principe de la reddition des comptes».