Un lot de bupivacaïne, un anesthésiant, serait à l’origine du décès de ces femmes. « Bien que ce produit soit au centre des soupçons, seul le rapport d’autopsie permettra de déterminer avec précision les circonstances » du drame, a déclaré à Médias24 la direction de l’établissement Jnane Taddart, précisant qu’une enquête est en cours et qu’une commission du ministère de la Santé, accompagnée des autorités judiciaires a été dépêchée sur place. La direction dit regretter « profondément cet incident. C’est une situation sans précédent pour nous. Depuis l’ouverture de la clinique en 2023, nous avons réalisé environ 2 750 accouchements par césarienne sans enregistrer le moindre décès. »
À lire :Drame en série à Casablanca : trois femmes décèdent en accouchant, enquête ouverte
Peu s’en fallait des cas similaires allaient être enregistrés dans une autre clinique. « Des incidents similaires se sont produits dans une clinique privée à Berrechid, mais cette fois, sans être fatals, et avec le même produit issu du même lot », rapporte une source proche de la clinique casablancaise. De quoi susciter des inquiétudes quant à l’utilisation du bupivacaïne. Selon une source pharmaceutique, ce produit est fabriqué par Mylan en France et importé à l’état fini. En tout, 180 000 ou 200 000 ampoules ont été utilisées au Maroc, précise la même source, faisant savoir que des effets létaux ou indésirables auraient logiquement été nombreux. Cet anesthésiant sera soumis à une analyse puis soumis au ministère de la Santé et de la protection sociale.
