Les interrogations et inquiétudes soulevées par des élus locaux et relayées au Parlement ont suscité de vives discussions, mais les récentes informations confirment la poursuite de ce méga-chantier ferroviaire. Selon Al Ahdath Al Maghribia, le gouvernement prévoit, dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, de sceller un accord de financement avec l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), destiné à plusieurs projets ferroviaires, dont la connexion entre Marrakech et Agadir.
Cette confirmation intervient alors même qu’un échange a eu lieu lors de la dernière réunion du conseil communal d’Agadir. Un élu a demandé des clarifications au président du conseil, Aziz Akhannouch, qui n’a toutefois ni confirmé ni démenti la rumeur d’abandon du projet, choix interprété diversement parmi les membres. Pour certains, cette absence de réponse marquait une prudence, d’autres y ont vu une volonté de séparer ses fonctions de chef du gouvernement et de président du conseil.
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Pour calmer les inquiétudes, le premier vice-président du conseil a précisé que des études, menées par un cabinet chinois, étaient déjà en cours. Ces recherches ont notamment permis d’établir des détails sur le tracé de la future ligne. Longue de 240 kilomètres, la LGV entre Marrakech et Agadir nécessitera des travaux d’infrastructure complexes, avec environ 50 kilomètres de tunnels, dont un majeur qui permettra d’éviter une coupure en deux de la ville d’Agadir. Le quartier de Hay Mohammadi a d’ailleurs été choisi pour accueillir la future gare principale.
Par ailleurs, cette avancée rejoint les propos de Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF, qui avait souligné le succès de la LGV Tanger-Kénitra comme levier pour de projets ferroviaires au Maroc. Khlie avait aussi évoqué l’intérêt pour le pays de se doter d’infrastructures modernes en prévision de la Coupe du Monde 2030, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal.