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dissuasion ou prémices d’un conflit ?



La phase actuelle de cette course aux armements se distingue par la priorité accordée à l’acquisition des avions d’attaque les plus modernes, tels que le F-35 pour le Maroc, et le Su-57 pour l’Algérie, a souligné l’expert en relations internationales Mohamed Chakir. Selon lui, cette compétition constitue un moyen de prévenir une guerre directe entre le Maroc et l’Algérie, en créant une situation de dissuasion mutuelle. Toutefois, cette compétition représente une forme de guerre indirecte, où chaque pays cherche à acquérir des armes supérieures ou capables de neutraliser celles de son adversaire, note l’expert.

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Une guerre ouverte entre les deux pays produirait un impact négatif sur l’Afrique du Nord. Une guerre directe entre les deux nations aurait des conséquences catastrophiques pour la région et susciterait une opposition internationale en raison de son impact négatif sur la stabilité de l’Afrique du Nord, estime Chakir, relevant que la poursuite de cette compétition pour obtenir les technologies militaires les plus avancées continue de remodeler les équilibres de pouvoir en Afrique du Nord.

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« Le Maroc adopte une stratégie claire visant à renforcer ses capacités militaires en diversifiant ses partenaires en matière d’armement. Cette approche vise à moderniser l’arsenal des Forces Armées Royales et à améliorer leur efficacité pour relever les défis régionaux et internationaux », commente pour sa part le politologue Abdelaziz Koukas. Selon ses explications, le Maroc mise sur une diversification des sources de ses armes, ce qui lui confère une grande flexibilité dans l’acquisition des systèmes militaires les plus avancés. L’arsenal marocain comprend des armes provenant de pays comme la Chine, la Turquie, la Russie et l’Europe, en plus de son partenaire traditionnel, les États-Unis.

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Selon Koukass, le Maroc et l’Algérie s’engagent dans une rivalité acharnée pour le contrôle de l’Afrique du Nord. Cette compétition alimente la course aux armements entre les deux nations. Les transformations rapides réalisées par le Maroc dans les domaines de la diplomatie et de l’investissement pourraient provoquer des tensions régionales, augmentant ainsi les risques de conflit militaire, ajoute-t-il. Comme Chakir, il pense que l’« équilibre de la terreur » généré par cette compétition pourrait jouer un rôle dissuasif contre toute confrontation militaire directe, et qu’une guerre entre les deux pays aurait des conséquences désastreuses pour l’ensemble de la région.



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