Le procureur du Roi près la cour d'appel de Marrakech a décidé de poursuivre trois personnes – un infirmier, propriétaire d'une ferme paysanne, et son fils – en cas d'arrestation et de les placer à la prison locale de Ouadaia. Il a également été décidé de donner suite à trois autres personnes qui ont été libérées dans le cadre du cas de détention dans des conditions difficiles de 19 personnes au motif qu'elles souffraient de maladie mentale.
Des membres de la Gendarmerie Royale avaient déféré les six prévenus devant le Procureur Général du Roi, dimanche 29 décembre 2024, où ils furent entendus. Ils ont été accusés de « traite d'êtres humains à travers le recrutement, le leurre, le transport et l'accueil, et d'hébergement de personnes en situation difficile en raison de maladies et de déficiences physiques et psychologiques, et de réception régulière de sommes d'argent dans le cadre de une bande criminelle organisée, tout en exposant les victimes à la torture et en recourant à des actes brutaux à des fins d'exploitation. » Par le travail forcé et forcé.
Par la suite, l'Association marocaine des droits de l'homme a annoncé son intervention dans cette affaire, exigeant l'ouverture d'une enquête sur les soupçons d'existence d'un réseau organisé de traite des êtres humains. La branche de l’association à Al-Atawiyah-Tamlalet a déclaré dans un communiqué officiel que les détenus vivaient dans des conditions inhumaines, considérant cet acte comme une « grave violation des droits de l’homme » et exigeant que les personnes impliquées répondent de leurs actes.
Dans l'évolution de l'affaire, des sources ont révélé que la Compagnie Royale de Gendarmerie du Château d'El-Sraghna a été témoin d'une activité intense pour enquêter sur les circonstances de la détention. Le Centre judiciaire de la gendarmerie a entendu la mère d'un des patients, tandis qu'une autre équipe s'est déplacée à El Jadida pour écouter l'un des détenus allongé à l'hôpital. Une équipe appuyée par des chiens policiers s'est également rendue dans la ferme suspectée à la recherche de preuves supplémentaires, notamment le corps présumé d'un patient.
La perquisition, menée jeudi dernier à minuit sous la supervision du Commandant de la Gendarmerie Royale, a permis la découverte de 19 détenus, parmi lesquels des malades psychiatriques et des toxicomanes, vivant dans des conditions pénibles et inadaptées à leur état de santé. Les sources ont indiqué que les victimes étaient soumises à des travaux forcés et recevaient des repas nutritionnels insuffisants.
L'enquête a révélé que la détention avait été effectuée sur la base d'un accord entre les familles des détenus et le propriétaire de l'exploitation agricole, en échange de sommes d'argent. Le propriétaire de l'exploitation agricole a été arrêté et attend sa présentation au procureur de la Couronne pour enquêter sur les détails de l'affaire, dans un contexte de demandes de justice pour les victimes et de prise des mesures nécessaires pour empêcher la répétition de tels crimes.