Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair, a tiré la sonnette d’alarme : si cette taxe, qui s’élève actuellement à 1,50 euro par billet pour les vols intérieurs en classe économique, est multipliée par trois, des lignes comme Limoges, Carcassonne ou Perpignan deviendront « économiquement non viables ».
Ce redéploiement des avions vers des destinations plus attractives fiscalement, comme l’Espagne ou la Pologne, pourrait affecter les liaisons vers le Maroc. En effet, Ryanair utilise souvent ses bases françaises régionales comme point de départ pour des vols vers le royaume.
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La Fédération nationale de l’aviation (Fnam) s’inquiète des conséquences de cette hausse de la taxe, qui vise à renflouer les caisses de l’État d’un milliard d’euros. Selon ses estimations, le trafic aérien pourrait chuter de 2 % en France en 2025, avec un impact plus important dans les aéroports régionaux.
La compagnie à bas coût est toutefois coutumière des menaces envers les pouvoirs publics en vue de les contraindre à accepter ses demandes. En 2021, la low cost irlandaise Ryanair avait menacé de quitter le marché marocain à cause de “tensions” avec les autorités marocaines qui avaient prolongé la suspension de tous les vols de passagers de et vers le Maroc durant la période du Covid.