Jugées pour exploitation humaine, fraude et blanchiment dans le secteur agricole, les têtes pensantes d’un réseau qui recrutait essentiellement au Maroc de la main-d’œuvre illégale pour des sociétés de prestations de services dans l’agriculture dans différentes régions de France, ont écopé d’un an de prison ferme.
Mardi, le jugement de l’affaire d’exploitation humaine et de blanchiment qui a éclaté après le démantèlement d’un réseau de travail dissimulé dans le monde agricole est tombé. Après deux jours de procès, le tribunal de Montauban (Tarn-et-Garonne) a condamné Aziz Zaida, 47 ans, à « trois ans d’emprisonnement dont deux assortis d’un sursis probatoire », rapporte La Dépêche du Midi. Il a également écopé d’une amende de 30 000 euros. Oualid Rahmoni, 39 ans, a été condamné à « deux ans d’emprisonnement dont un avec un sursis probatoire », aménageable sous la forme d’un bracelet électronique et « la confiscation des scellés soit 51 000 euros ».
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Le procureur Magali Bordes avait requis trois de prison et des amendes de 150 000 euros contre les deux principaux accusés. Le tribunal a également condamné huit autres prévenus à des peines allant de 12 à 18 mois de prison avec sursis et des amendes entre 3 000 et 5 000 euros.
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Aziz Zaida et Oualid Rahmoni ont été désignés comme les têtes pensantes de cette vaste fraude sociale et fiscale. L’enquête a permis de découvrir que le réseau recrutait essentiellement au Maroc de la main-d’œuvre illégale pour des sociétés de prestations de service dans l’agriculture dans différentes régions de France. En tout, près de 300 personnes ont été recrutées.