La capitale chilienne, Santiago, a récemment accueilli une réunion de haut niveau réunissant cinq dirigeants de pays de gauche, axée sur la promotion d’un monde multipolaire. Les présidents du Chili, Gabriel Boric, de l’Uruguay, Yamandu Orsi, de la Colombie, Gustavo Petro, du Brésil, Lula Da Silva, ainsi que le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, ont signé, lundi 21 juillet, une déclaration conjointe.
Bien que des alliés notables du Polisario, tels que les présidents colombien et uruguayen, aient participé à cette rencontre, le communiqué final ne mentionne pas le Front. Pourtant, ces deux pays reconnaissent la «RASD».
Les signataires de la déclaration de Santiago ont néanmoins réaffirmé leur engagement en faveur de «la paix et du respect du droit international et du droit humanitaire».
«Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et exigeons un accès humanitaire total, sûr et sans restriction à la bande de Gaza, conformément aux principes du droit humanitaire et sous la coordination des Nations unies.»
Pour rappel, lors du 28e sommet ibéro-américain des chefs d’État et de gouvernement, tenu en mars 2023 en République dominicaine, le président colombien avait proposé d’intégrer le Polisario à ce bloc en tant que membre observateur. Cette suggestion avait été immédiatement rejetée par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Par ailleurs, le président uruguayen, Yamandu Orsi, a invité Brahim Ghali à assister à sa cérémonie d’investiture, prévue le 2 mars 2025 à Montevideo.
Les médias affiliés au Front ont passé sous silence cette rencontre pour un monde multipolaire. Le Chili et le Brésil continuent de refuser de reconnaître la république autoproclamée par le Polisario le 27 février 1976. Quant à l’Espagne, son chef de gouvernement a exprimé, en mars 2022, son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara occidental.