Les camps de Tindouf sont actuellement le théâtre de protestations menées par les policiers. «Ils attendent depuis six mois le versement de leurs salaires mensuels», rapporte un communiqué du Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf (FORSATIN).
Ces policiers ont entamé des sit-in sur leurs lieux de travail, des actions discrètes et silencieuses qui, cependant, n’ont pas eu l’effet escompté sur la direction du Polisario, laquelle reste sourde à ces revendications sociales, selon la même source. «Face à cette indifférence du mouvement dirigé par Brahim Ghali, des policiers, accompagnés de leurs familles, ont manifesté devant le siège de la « primature » dans le camp de Boujdour», précise FORSATIN.
«Ce mouvement de protestation se déroule dans un contexte de chaos sécuritaire sans précédent à l’intérieur des camps de Tindouf, où la criminalité, les enlèvements et le trafic d’êtres humains ont augmenté, en raison de l’incapacité des milices du Polisario à contrôler la situation.»
Depuis des années, les camps de Tindouf sont sous la coupe des trafiquants de drogue, qui imposent leur loi avec la complicité de hauts responsables du Polisario.