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Des Marocains mécontents de Walid Regragui et des joueurs



Lundi, le Maroc s’est imposé sur le fil face à son homologue du Lesotho sur le score de 1 but à 0, au Grand Stade d’Agadir, en match de la 2e journée (groupe B) des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Maroc-2025). Une performance qui ne rassure guère les supporters marocains à l’approche de la phase finale du tournoi continental qui aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Les supporters marocains espéraient que l’équipe nationale maintienne son niveau tout en remportant une large victoire et en offrant une prestation impressionnante, vu la faiblesse apparente de l’adversaire avant le début du match, a affirmé l’analyste et cadre national El Mehdi Kasoua auprès du site Al3omk.

Mais c’était le désenchantement. Selon ses explications, la manière de jouer de l’adversaire n’a pas permis à l’équipe marocaine d’appliquer les idées et les plans techniques de Walid Regragui. Il insistera sur le fait que les Lions de l’Atlas rencontrent toujours de grandes difficultés face aux équipes qui se regroupent en défense. Selon El Kasoua, il s’avère nécessaire que l’équipe du Maroc trouve des solutions alternatives avant les prochaines rencontres, soit en diversifiant les méthodes de jeu, soit en exploitant au mieux les coups de pied arrêtés, qui sont l’une des solutions efficaces dans le football moderne face aux adversaires qui adoptent ce style de jeu.

Il suggère également de recourir aux tirs de loin lorsqu’il est difficile de pénétrer les défenses adverses, que ce soit par le centre ou par les ailes. Il a en outre critiqué le manque de diversification du jeu de la part de l’équipe nationale marocaine et demandé à l’entraîneur des Lions de l’Atlas de faire preuve de plus d’ingéniosité à l’avenir.

À lire : Match du Maroc : Walid Regragui : veut « trouver l’équilibre parfait »

« Lorsque l’entraîneur a essayé d’opter pour un jeu offensif, des espaces sont apparus au milieu de la ligne défensive, et Sofyan Amrabat, qui se trouvait seul au milieu de terrain, n’a pas pu accomplir la mission de former le premier mur défensif. » Résultat : le gardien Bono a été menacé à plusieurs reprises, et les coéquipiers du capitaine Aubameyang ont manqué des occasions faciles, tandis que la barre transversale a empêché plusieurs buts, commente l’analyste sportif Mohamed Rohli auprès du même site. « Il est vrai que vous pouvez marquer le plus grand nombre de buts possible, mais la solidité défensive devient inexistante, comme cela s’est produit contre l’équipe du Gabon, malgré le recul de cette dernière. » « Alors, que dire si vous affrontez une équipe plus préparée parmi les grandes équipes du continent ? » questionne-t-il. Rohli déplore le manque de méthodologie : « Contre le Lesotho, Walid Regragui a donné l’occasion à d’autres joueurs, notamment ceux qui ont brillé lors des Jeux Olympiques de Paris, mais l’initiative manquait également d’une bonne méthodologie. » Cela aurait pu être fait de manière progressive et fluide, et non d’un seul coup. Tout le monde a remarqué que les capacités des joueurs sont importantes, mais il manque une méthodologie correcte, un meilleur positionnement et une approche différente de celle qui a été appliquée. Selon lui, le problème est que l’équipe du Maroc « ne reflète aucune évolution digne de ce nom dans ses performances, ni une amélioration dans son style de jeu ». Même lorsque l’on essaie un autre système tactique que celui utilisé lors de la Coupe du monde au Qatar, les choses se retournent complètement. »

À lire : Le nouvel objectif de Walid Regragui

Rohli pointe le manque d’expérience de Regragui. « Il y a un jugement catégorique concernant l’entraîneur Walid Regragui ». Il est dit qu’une équipe comme l’équipe marocaine, avec ses grandes stars, a besoin d’un grand entraîneur, avec son expérience, sa compétence, sa personnalité et sa maturité tactique. Comment est-il possible qu’une telle équipe soit dirigée par un entraîneur avec une expérience limitée, et en plus de cela, tout le monde ressent qu’il se sent inférieur face à des joueurs talentueux, incapable d’imposer sa personnalité ? », s’interroge-t-il. Selon lui, il existe « un vrai problème, qui doit être traité, jusqu’à ce que tout le monde soit convaincu que ce qui a été accompli lors de la Coupe du monde au Qatar n’est qu’un beau souvenir, qui pourrait ne pas se reproduire si la situation reste telle qu’elle est ».

L’analyste sportif revient en outre sur les deux dernières rencontres du Maroc. « Gagner sur un score large alors que votre gardien est le meilleur joueur du match, comme ce fut le cas contre le Gabon, n’est pas du tout un bon signe », et « remporter une victoire dans les dernières minutes d’un match contre une équipe comme le Lesotho, classée parmi les équipes les plus faibles à l’échelle continentale et internationale, reflète un niveau tout à fait médiocre », analyse-t-il. Et d’estimer : « Essayer de s’ouvrir au jeu offensif et voir sa ligne défensive exposée en retour montre une faiblesse dans la vision tactique et un manque d’expérience nécessaire dans de telles situations. » Chercher à plaire à certains anciens joueurs, même au détriment de ceux qui sont plus prêts, démontre une faiblesse de caractère de l’entraîneur face à ceux qui se considèrent comme les décideurs au sein de la sélection marocaine. »

À lire : Walid Regragui évoque la “brouille” entre Hakim Ziyech et Brahim Diaz

« Appeler des joueurs non prêts au détriment de joueurs titulaires dans leurs clubs, en justifiant cela par des arguments incorrects, est un comportement non professionnel, qui n’a rien à voir avec le vrai professionnalisme ». Transformer les conférences de presse en un lieu de polémiques gratuites et de querelles futiles qui rabaissent leur auteur est une méthode obsolète qui n’a plus sa place dans aucun manuel d’entraînement ni dans les méthodes de leadership », fulmine l’analyste sportif.

À lire : Walid Regragui sous le feu des critiques

Après leurs deux derniers matchs, les Lions de l’Atlas affronteront la République centrafricaine dans le cadre des troisième et quatrième journées des qualifications de la CAN, au stade d’Oujda, en octobre en raison de la fermeture du stade d’Agadir pour rénovation.



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