Arrêtés à Oran, des Marocains ont été condamnés à de la prison ferme alors qu’ils s’apprêtaient à émigrer en Europe. Inquiète, la Coordination des familles et proches des jeunes Marocains candidats à la migration détenus, emprisonnés et disparus en Algérie appelle le président Abdelmadjid Tebboune, à intervenir.
Depuis octobre 2023, de jeunes Marocains désireux d’émigrer en Europe sont visés par des enquêtes. Ils ont été arrêtés et emprisonnés en Algérie. Poursuivis pour trafic de migrants, ils ont écopé d’une peine de quatre ans après que le délit de tentative de gestion de la sortie illégale du territoire national algérien, a été requalifié. Ces jeunes Marocains sont entrés sur le territoire algérien de manière légale, via des vols à destination de l’aéroport de Carthage en Tunisie, puis en changeant de destination pour l’aéroport Houari Boumediene à Alger dans le cadre du tourisme. Selon des rapports, un réseau criminel spécialisé dans la migration irrégulière opère dans les régions côtières de la wilaya d’Oran en échange d’avantages financiers, et ses membres étaient en contact avec les personnes désireuses d’émigrer clandestinement, afin de les attirer pour tenter de les faire passer en Espagne.
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Depuis cette condamnation, les familles ignorent le sort des détenus, et ne savent pas comment entrer en contact avec eux. Certains d’entre eux sont interdits de communication avec leurs proches. Ces derniers soupçonnent qu’ils soient soumis à la torture ou à d’autres formes de traitements cruels ou dégradants. Ils réclament leur libération immédiate et leur retour au pays. Face à cette situation, la Coordination des familles et proches des jeunes Marocains candidats à la migration détenus, emprisonnés et disparus en Algérie a envoyé une lettre au président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune. Elle sollicite son intervention pour la libération des jeunes Marocains afin qu’ils puissent retourner chez eux.