Dans une lettre adressée au roi Felipe VI le 7 août et à laquelle EFE a eu accès, ces Marocains de Sidi Ifni, une province située à 900 kilomètres au sud de Rabat et qui faisait partie du protectorat espagnol entre 1934 et 1969, ont demandé la nationalité espagnole et l’intégration de l’enseignement de l’espagnol dans le système éducatif local.
À lire : Les Marocains, premiers bénéficiaires de la nationalité espagnole
La date de l’envoi de la lettre coïncide avec le 55ᵉ anniversaire de la remise de Sidi Ifni aux autorités marocaines par le dictateur et général Francisco Franco, rappelle la même source. Dans sa lettre, le groupe dénommé « Ifni 25 juillet », a mis en avant les liens historique et juridique de Sidi Ifni avec l’Espagne, exprimant au roi leurs difficultés à obtenir la nationalité espagnole, contrairement aux juifs séfarades qui ont bénéficié de facilités pour leur naturalisation ces dernières années.
À lire : Mémoire démocratique : des Marocains obtiennent la nationalité espagnole
Le groupe a en outre expliqué à Felipe VI que, contrairement à d’autres régions du Maroc, les habitants de Sidi Ifni n’ont pas la possibilité d’étudier l’espagnol, même comme langue facultative. Le groupe sollicite l’intervention du roi d’Espagne pour permettre aux habitants de Sidi Ifni d’exercer leurs droits « civils et naturels », rappelant qu’ils font partie du patrimoine historique de l’Espagne.
