« Le plus grand bénéficiaire actuellement est le peuple marocain… qui va manger ses légumes frais et ses poissons délicieux à des prix raisonnables… Nous attendons que cette décision entraîne une baisse des prix de ces produits précisément », commente un internaute sur Facebook. « Est-ce que l’Union européenne a encore un rôle à jouer dans le monde ? Nous sommes sur notre terre et dans nos mers, les richesses de la mer et de la terre sont les nôtres et nous en sommes les premiers bénéficiaires, le Sahara est dans son Maroc et le Maroc dans son Sahara, que cela plaise ou non, jusqu’à ce que Dieu hérite de la terre et de tout ce qu’elle contient », écrit un deuxième internaute sur le même réseau social.
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Un troisième renchérit :« De nos ressources, nos poissons ne doivent pas être mangés par d’autres… Le poisson est cher chez nous, dans un pays dont les côtes s’étendent sur 3 500 kilomètres. » Autres commentaires lus sur Facebook : « Notre richesse ne doit pas profiter à d’autres », « Enfin, les Marocains vont bénéficier de leurs propres ressources », « Le Maroc est prioritaire pour ses richesses ». Ces internautes marocains saluent ainsi la décision de la Cour de justice européenne et s’attendent à ce que les prix des produits de pêche baissent considérablement.
Bien que l’arrêt de la justice européenne soit politisé, il représente une opportunité pour le Maroc de se libérer des accords économiques déséquilibrés et de renforcer les partenariats avec les pays de l’Union européenne dans un cadre bilatéral, en raison des profondes divisions au sein de l’Union sur plusieurs dossiers, ont estimé des spécialistes des relations maroco-européennes auprès de Hespress.
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Vendredi, la Cour de justice de l’Union européenne a annulé deux accords agricoles et de pêche passés avec le Maroc. L’UE a indiqué que ces accords étaient caducs, car établis « sans le consentement du peuple du Sahara occidental ». Une décision contestée par Rabat. « Le Maroc n’est pas partie à cette affaire, qui concerne l’Union européenne d’une part, et le “polisario” soutenu par l’Algérie d’autre part », a indiqué un communiqué officiel. Rabat a dénoncé des « erreurs de fait suspectes » et des « errements juridiques évidents » qui témoigneraient, selon le royaume, « d’une méconnaissance totale des réalités du dossier, sinon d’un parti pris politique flagrant ». À l’inverse, l’Algérie a salué la décision de la Cour de justice européenne. Elle estime qu’elle confirme l’illégalité des accords commerciaux conclus avec le royaume.