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Des graines plus résistantes à la sécheresse

Des graines plus résistantes à la sécheresse

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Si les pluies de la saison hivernale qui s’achève au Maroc restent en-deçà de la moyenne normale, elles auront permis de couvrir une partie du déficit, notamment au niveau des barrages et des zones humides qui reprennent vie, ou encore des embouchures où l’eau douce a pu reprendre son court. Au niveau de l’agriculture, cette pluviométrie aura aidé à atténuer quelques effets de sept longues années de sécheresse historique.

En termes de récole céréalière, le pays aura ainsi vu ses estimations de déficit à la baisse, bien que des importations resteront nécessaires pour répondre à l’ensemble des besoins du marché national. Dans ce contexte, les prévisions révèlent que la production céréalière au titre de la campagne agricole 2024-2025 devrait atteindre 44 millions de quintaux (Mqx), en hausse de 41% par rapport à la saison précédente.

En avril dernier, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari, a en effet qualifié la campagne actuelle de «prometteuse», grâce aux précipitations des deux derniers mois, après un début difficile.

Lors de la 17e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), le ministre a relevé notamment que l’amélioration de l’état du couvert végétal des céréales d’automne et des cultures printanières, outre la situation du cheptel et la performance des autres activités agricoles, permettrait une croissance du secteur agricole estimée à 5,1%, contre -4,8% lors de la campagne précédente.

Des variétés de d’orge plus adaptées à la sécheresse

Au-delà des pluies saisonnières, la récolte de certaines céréales comme l’orge et le blé, entre mai et juillet, s’enrichit de variétés développées au fil des années. Celle-ci s’adaptent aux dérèglements climatiques et aux défis de la sécheresse, permettant ainsi de promouvoir des variétés moins gourmandes en eau, pour soutenir la production locale en temps de stress hydrique.

A l’Institut national de la recherche agricole (INRA), l’innovation a permis d’obtenir une cinquantaine de variétés locales, qui ont prouvé leur efficacité d’adaptation. Parmi eux, l’INRA documente 35 sortes de blé dur, blé tendre, d’orge et d’avoine et 19 autres de légumineuses, entre fève, pois chiche et lentille.

Cultivée particulièrement dans les hauteurs et utilisé anciennement comme principale source de farine au Maroc, l’orge est ainsi enrichie par les variétés «Assiya» et «Chifaa», les premières à grains nus inscrites au catalogue national. Génétiquement, les deux se caractérisent par leur rendement, leur résilience face aux contraintes climatiques et leur résistance aux maladies.

La seconde présente particulièrement des qualités nutritionnelles importantes, au vu de sa teneur en fibres, bêta-glucanes et polysaccharides solubles. D’autres variétés sont plutôt destinées au fourrage, telles que «Khnata» et «Ksaiba».

Un blé tendre et dur plus résistant

Le blé tendre et dur compte également de nouvelles variétés génétiques, qui s’ajoutent à celles développées par l’INRA sur les années précédentes. Il s’agit notamment de «Jawahir», «Nachit», «Itri» et «Hammadi», «Irchad», «Ibtissam», «Snina» et «Malika». Ces innovations permettent une capacité de production de 60 à 80 quintaux par hectare, tout en tenant compte de la qualité nutritionnelle, des contraintes climatiques liées particulièrement à l’eau, ainsi que les spécificités des régions où se situent les exploitations.

Avec l’objectif de réaliser une diffusion auprès des agriculteur au niveau national, ces variétés sont le fruit de recherches conjointes entre l’INRA et le Centre international de recherche agricole pour les zones arides (ICARDA). A long terme, la finalité sera d’atteindre une autosuffisance alimentaire, tout en améliorant la qualité des semences certifiées et en fournissant des meilleures variétés.

Le développement de ces variétés permet également d’approfondir la recherche au niveau des facteurs biologiques comme alternative de protection des cultures. Autrement dit, il s’agit de limiter l’impact de l’utilisation des intrants chimiques et des pesticides sur la santé, à la fois des travailleurs agricoles et des consommateurs, en refléchissant à une composition génétique résistante aux maladies.

Dans ce sens, l’objectif sera d’adopter une démarche agricole durable, qui accompagne la stratégie «Génération Green» en termes de pérennisation de la production, de l’amélioration quantitative et qualitative.





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