Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. Des dépenses qui pèsent lourd sur les finances publiques.
Le salaire moyen des fonctionnaires n’a cessé d’augmenter depuis une décennie. Selon L’Économiste, il a progressé de 30,14 % entre 2014 et 2024, atteignant 9 500 dirhams actuellement. Le salaire minimum, lui, est passé de 3 000 dirhams en 2014 à 4 000 dirhams en 2024 et devrait s’établir à 4 500 dirhams l’année prochaine. Mais cette hausse continue des dépenses liées au personnel de l’État « pèse lourdement sur les finances publiques, soulevant des questions quant à sa soutenabilité à long terme », fait observer le quotidien spécialisé, soulignant que la majorité des fonctionnaires publics (environ 70 %) gagne entre 6 000 et 14 000 dirhams, et un nombre insignifiant (3,57 %), plus de 20 000 dirhams.
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Avec le recrutement de 28 906 nouveaux agents en 2025, ces dépenses devraient atteindre 180,27 milliards de dirhams (dont 24,09 milliards pour les cotisations sociales et la retraite), ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. « Aujourd’hui, l’effectif des fonctionnaires atteint 570 917 personnes, soit en moyenne 15 fonctionnaires civils pour 1 000 personnes. Il faut dire aussi qu’au cours des dix dernières années, le gouvernement a créé 264 812 postes budgétaires », détaille la publication, précisant qu’à ce chiffre, s’ajoutent les 159 000 postes au niveau des académies régionales de l’Éducation et de la formation.