La décision radicale de démolition fait suite à la tentative du gérant de transformer le café en restaurant spécialisé dans la vente de poulet. Cette initiative a suscité une vive controverse, la transformation étant jugée incompatible avec la vocation environnementale du lieu.
Le jardin Rex, situé à proximité des avenues Slaoui et Mohammed V, a récemment fait l’objet d’un réaménagement partiel. Les autorités ont justifié la démolition par la nécessité de préserver l’esthétique et l’environnement du jardin. L’opération, menée à l’aide de bulldozers, s’est déroulée en présence des autorités locales et des services compétents.
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Le locataire exploitait le café en vertu d’un contrat de location signé en 2004 avec l’Association des œuvres sociales des employés de la municipalité de Fès. Ce bail, d’une durée de 33 ans, a été annulé par les autorités. L’implication de la municipalité, alors dirigée par le Parti de la Justice et du Développement, dans cette affaire a contribué à amplifier la polémique.
La vague de démolitions ne s’est pas limitée au seul café du jardin Rex. Plusieurs autres établissements appartenant au même propriétaire, et spécialisés dans la vente de poulet, ont été démolis. Ces établissements, implantés à différents endroits de la ville, occupaient illégalement le domaine public. Leur destruction s’inscrit dans le cadre d’une campagne de grande ampleur menée par les autorités pour libérer l’espace public des occupations illégales.
Le propriétaire des établissements démolis avait également transformé une partie du Club de l’Enseignement, initialement un cybercafé, en un restaurant de poulet. Cette transformation, opérée dans un lieu dédié aux activités culturelles, interroge sur les autorisations qui ont permis un tel changement d’affectation.