Un supercontinent serait en cours de formation. Dans 250 millions d’années, celui-ci pourrait émerger de la tectonique des plaques entre l’Afrique et l’Europe, comme le suggère le rapprochement continu entre le Maroc et l’Espagne. Analysé par une étude de l’Université de Bristol publiée dans la revue scientifique Nature, ce scénario scientifique découlerait sur ce qui s’appelle la Pangée prochaine, «à la suite du rétrécissement de l’océan Atlantique et de la fusion du continent afro-eurasien, en collision avec les Amériques».
Les animations qui recréent la formation de ce supercontinent indiquent que la péninsule ibérique et l’Afrique sont en mouvement. D’ici environ 12 millions d’années, les côtes de l’est de l’Andalousie seraient déjà en fusion avec celles de l’Afrique du Nord, notamment au niveau où se trouvent actuellement les villes de Ceuta et Melilla. Selon le géologue Christopher Scotese, «cette collision se poursuivra dans le prochain million d’années puisque, dans environ 30 ans, la zone orientale et les îles Baléares fusionneront avec l’Afrique», tandis que «la Méditerranée sera transformée en lacs qui verront leur taille progressivement réduite».
L’étude de l’Université de Bristol suggère que les humains ne seront peut-être pas témoins de ce changement. En effet, les prévisions indiquent que jusqu’à 92% de la Terre pourrait être inhabitable pour les mammifères, à ce moment-là. Pour cause, les masses continentales de la planète devraient provoquer une activité volcanique intense et une augmentation des niveaux de dioxyde de carbone qui rendront la plupart des terres stériles.
Aussi, les chercheurs ont conclu que le supercontinent connaîtrait des températures supérieures à 40°C, le rendant inhabitable pour la plupart des mammifères. A mesure qu’ils fusionnent puis se séparent, les continents vont par ailleurs générer une activité volcanique qui aura un poids considérable de CO2 sur l’atmosphère.
Les régions situées au centre du supercontinent, loin des océans, deviendraient ainsi désertiques. Aussi, le manque d’humidité réduirait la quantité de silice atteignant les océans, qui élimine normalement le CO2 de l’atmosphère.