L’encours de la dette privée au Maroc a atteint 276,4 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2024, marquant une progression de 8% depuis le début de l’année, selon les dernières données de Bank Al-Maghrib (BAM). Ce dynamisme reflète une intensification des émissions sur ce marché, qui ont totalisé 8,4 MMDH en octobre, contre 4,4 MMDH en septembre, précise la Banque centrale dans son rapport sur la politique monétaire.
Malgré cette hausse, les émissions de dette privée ont enregistré une baisse de 7,4% au troisième trimestre 2024, atteignant 23,3 MMDH. Ce repli est principalement dû à une diminution des levées par les banques, qui se sont établies à 13 MMDH, en recul par rapport aux 19,6 MMDH enregistrés au trimestre précédent. En revanche, les sociétés non financières ont vu leurs émissions bondir à 7,1 MMDH, contre seulement 1,9 MMDH précédemment.
Par type d’instrument, les titres de créances négociables ont dominé les émissions, affichant une augmentation de 5,4% pour atteindre 19,5 MMDH. Ce montant inclut 11,5 MMDH en certificats de dépôts, 3,2 MMDH en bons des sociétés de financement et 4,8 MMDH en billets de trésorerie. Par ailleurs, les émissions obligataires se sont élevées à 3,9 MMDH, dont 61,1% ont été réalisées par des sociétés non financières.
Ces tendances confirment l’importance croissante du marché de la dette privée dans le financement des acteurs économiques marocains, tout en soulignant des dynamiques contrastées entre les différents secteurs émetteurs. Bank Al-Maghrib poursuit ainsi son suivi attentif de ce segment clé de la finance nationale.