Condamné au Maroc à cinq ans de prison ferme pour abus sexuels sur son fils à Meknès, un ressortissant belge demande à être transféré vers son pays d’origine. Marc Moerman, 61 ans, a déjà passé quatre ans derrière les barreaux. Avant cela, une bataille pour la garde de l’enfant en Belgique s’est intensifiée, culminant avec son arrestation en décembre 2021, a-t-il confié aux médias de son pays lors d’un échange téléphonique depuis sa cellule.
Le différend a commencé après que Moerman et son ex-femme, de nationalité marocaine, ont divorcé en Belgique après la naissance de leur fils, en 2017. Bien qu’un tribunal belge ait initialement accordé la garde exclusive à Moerman, la mère a déménagé au Maroc avec l’enfant. C’est durant cette période qu’elle a déposé une série de plaintes contre l’homme, d’abord en Belgique puis au Maroc. Elle l’accuse d’avoir abusé sexuellement de leur fils. Moerman a constamment nié les accusations, les décrivant comme faisant partie d’un «amer conflit post-divorce».
Lorsqu’il s’est rendu au Maroc en décembre 2021 pour voir son fils, il a été arrêté par les autorités marocaines. Si l’accusation initiale de viol a été rejetée, la justice a bien reconnu la culpabilité de l’homme dans des faits d’attentat à la pudeur, ce qui l’a fait condamner à cinq ans de prison.
La famille de Moerman appelle à une implication plus active des autorités belges. A Bruxelles, le ministère des Affaires étrangères a confirmé suivre le dossier et offrir une assistance consulaire.