La participation de l’équipe nationale marocaine des moins de 19 ans à un tournoi international en Pologne à la fin du mois de juin a été marquée par la fuite de cinq joueurs, suscitant la controverse et les interrogations sur les conditions de supervision et de suivi au sein de la délégation marocaine.
L’Autorité nationale de lutte contre la corruption dans le sport a appelé le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Mohamed Saad Berrada, à lancer une enquête administrative urgente pour définir les responsabilités. L’incident a été qualifié de «scandale sportif et diplomatique», qui ternit l’image du Maroc à l’étranger.
L’autorité a même laissé entendre des soupçons de collusion interne, soulignant la mention répétée d’un individu spécifique dans la plupart des stages à l’étranger, soupçonné d’avoir des liens avec des réseaux de migration irrégulière.
L’autorité a également critiqué la Fédération royale marocaine de handball, arguant que l’absence de hauts responsables accompagnant la délégation et la participation d’un individu de plus de 30 ans en tant qu’accompagnateur soulèvent des questions sur le respect des normes organisationnelles.
Dans le même contexte, l’autorité a révélé avoir reçu des informations indiquant que le club Majd Souk Sebt avait précédemment renvoyé l’un des joueurs en fuite, avertissant de ses problèmes. Cependant, la fédération n’en aurait pas tenu compte, ce qui, selon sa déclaration, serait un «manque de sérieux et une absence de responsabilité».
L’autorité a également exprimé son étonnement face au silence de la fédération, d’autant qu’un incident similaire s’était produit en 2023 en Croatie, sans qu’aucune mesure disciplinaire ne soit prise.