Le Maroc s’engage dans la lutte contre le phénomène des chiens errants. Cette problématique a poussé les pouvoirs publics à se mobiliser, notamment le ministère de l’Intérieur, par l’intermédiaire de la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT). Le département a renforcé son action en la matière à travers un soutien juridique, financier et technique accru aux collectivités territoriales.
Chaque année, le ministère appuie les collectivités pour l’acquisition de véhicules équipés de cages et de matériel de capture des animaux, avec un budget ayant atteint près de 70 millions de DH au cours des cinq dernières années, a affirmé Mohammed Roudani, Chef de la division de l’Hygiène et des Espaces verts à la direction des Services publics locaux au ministère de l’Intérieur.
En vertu d’une convention de partenariat signée en 2019 entre la DGCT, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, l’ONSSA et l’Ordre national des vétérinaires, les chiens errants sont désormais ramassés dans des dispensaires spécialisés, stérilisés pour limiter leur reproduction, vaccinés contre la rage, traités des parasites et remis dans leur milieu d’origine après identification, dans le plein respect du bien-être animal, a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse.
Situé dans la préfecture de Salé sur une superficie d’un hectare, le dispensaire animalier de la région de Rabat-Salé-Kénitra respecte les normes internationales de protection animale définies par l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation mondiale de la santé animale a affirmé Youssef Lhor, président de l’Association marocaine de protection des animaux et de la nature (AMPANA), chargée de la gestion du dispensaire.
Le ministère de l’Intérieur a alloué, jusqu’à fin juillet 2024, quelque 80 millions de DH destinés aux collectivités pour la construction et l’équipement, dans un cadre partenarial, de dispensaires animaliers conformément aux critères reconnus dans ce domaine, notamment à Oujda, Tanger, Ifrane, Sidi Slimane, Kénitra, Khémisset, Salé, Rabat, Témara, Béni Mellal, Agadir, Marrakech, et Casablanca, a fait savoir M. Roudani, ajoutant que d’autres projets similaires sont en cours d’étude.
Par ailleurs, le ministère œuvre à la mise en place d’un programme visant la création de 130 Bureaux communaux d’hygiène (BCH) dans le cadre des groupements de collectivités territoriales, avec une enveloppe globale d’un milliard et 40 millions de dirhams, a-t-il indiqué.
Une fois ce programme achevé à l’horizon 2025, le taux de couverture nationale de ce service vital atteindra près de 100%, contre seulement 18% en 2018, a-t-il précisé.