Moins d’une semaine après son couronnement, Sabah Aib, qui a séduit le jury et le public par sa prestance, sa culture générale et son naturel, a dénoncé sur Instagram être victime « d’une vague de haine raciste » en raison de ses origines maghrébines. « Mon nom fait partie de mon identité et il n’a rien à voir avec ma nationalité. La France est un pays multiculturel et avoir un nom qui vient d’ailleurs ne change en rien le fait que je sois française. Je suis née en France tout comme mes parents. Nous nous considérons avant tout comme Français. Mes origines font partie de mon histoire, mais elles ne définissent pas qui je suis », s’est indignée dans un long post la jeune femme née d’un père algérien et d’une mère marocaine.
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« La haine n’a pas sa place dans notre société. Je continuerai à porter ce titre avec fierté, détermination et respect pour tous. Nous sommes tous égaux, peu importe notre nom ou nos origines. Ces attaques ne sont que le reflet de l’ignorance et de la jalousie », a insisté la Nordiste. Une certaine frange de la population redoute l’éventualité de « voir une Maghrébine élue Miss France », alertait samedi Anne-Sophie Sevrette, la déléguée régionale Nord-Pas-de-Calais pour Miss France, lors de l’élection de Sabah Aib. Le comité régional espérait toutefois que le public s’attarde plus sur le parcours de l’étudiante en droit que sur ses origines. « C’est une pépite. Elle a une belle histoire, elle est différente… », confie Anne-Sophie Sevrette à Paris Match.
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Le comité régional Miss France, ainsi que plusieurs personnalités, ont adressé des messages de soutien à Sabah Aib après sa publication. « Aujourd’hui, l’exposition apporte des critiques faciles et les gens pensent qu’ils ont le droit de tout. L’important, c’est de savoir assumer. Sabah sait qui elle est et on sait qui elle est. Et il faut être fière de ses origines », a déclaré la déléguée régionale Nord-Pas-de-Calais auprès de La Voix du Nord, soulignant qu’élire une femme maghrébine Miss France, serait « un message fort ». Sabah Aib a connu une enfance difficile. Élevée par sa mère d’origine marocaine après l’abandon de son père, la jeune femme, qui a une sœur, rêve de devenir avocate spécialisée en droit de la famille. Elle entend lutter contre les violences intrafamiliales si elle réussit à se faire élire Miss France 2025 le 14 décembre prochain au Futuroscope.
