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Ce qui invalide le jeûne, entre tradition et défis modernes

Ce qui invalide le jeûne, entre tradition et défis modernes


Le mois de Ramadan, pilier de l’islam, impose aux fidèles un jeûne strict, fondé sur la sincérité et la discipline. Cependant, certaines actions peuvent l’invalider. Si les sources classiques fixent clairement ces annulatifs, l’évolution médicale et les pratiques contemporaines ont soulevé de nouveaux questionnements nécessitant des éclairages juridiques adaptés.

Ce qui annule le jeûne selon la tradition

Les écoles juridiques s’accordent sur plusieurs actions qui rompent le jeûne lorsqu’elles sont commises volontairement et en pleine conscience :

• Manger ou boire intentionnellement : fondé sur le verset coranique (Sourate Al-Baqara, 2:187), cet acte est l’annulatif principal. En revanche, manger par oubli n’invalide pas le jeûne, comme le précise un hadith rapporté par Al-Bukhari et Mouslim.

• Fumer : assimilé à l’inhalation d’une substance étrangère, le tabac est considéré comme un facteur d’annulation.

• Relations sexuelles et éjaculation volontaire : ces actes nécessitent, selon la jurisprudence, une expiation sévère (kaffâra), qui consiste à jeûner deux mois consécutifs ou à nourrir soixante pauvres.

• Menstruations et lochies : dès l’apparition du sang, même en fin de journée, le jeûne devient invalide.

• Vomissement provoqué : s’il est intentionnel, il entraîne l’annulation du jeûne, contrairement au vomissement involontaire.

Les nouvelles questions soulevées par la science

Avec l’avancée de la médecine, certaines pratiques nécessitent une réévaluation de leur impact sur le jeûne :

• Injections médicales : les perfusions nutritives rompent le jeûne, mais les vaccins, antibiotiques ou insulines sont généralement considérés comme non invalidants.

• Inhalateurs pour asthmatiques : bien que certains savants estiment qu’ils ne nourrissent pas le corps, d’autres restent prudents.

• Examens médicaux (gastroscopie, coloscopie, dialyse) : la présence de substances nutritives peut influencer la validité du jeûne.

• Produits appliqués sur la peau : crèmes, pommades et patchs cutanés sont acceptés, car la peau n’est pas un canal d’alimentation.

Entre rattrapage et expiation

L’annulation du jeûne impose différentes obligations selon l’acte commis :

• Rattrapage simple (qadâ’) pour les cas d’ingestion involontaire, de maladie ou de voyage.

• Expiation (kaffâra) en cas de rapport sexuel en journée.

Le Ramadan est un temps de spiritualité et d’introspection. Comprendre ce qui invalide le jeûne permet non seulement de préserver cette adoration, mais aussi d’y trouver un sens profond, entre respect des traditions et adaptation aux réalités contemporaines.





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