Véritable poumon vert de Casablanca, la forêt urbaine de Bouskoura est cruciale pour la qualité de vie des habitants et l’équilibre écologique de la région. Elle est également un espace de détente et de loisirs essentiel pour les citoyens. Or, cette forêt emblématique, qui s’étend sur 3 000 hectares, souffre des effets cumulés de la sécheresse. Les eucalyptus et pins qui la composent sont affaiblis, devenant vulnérables aux insectes et maladies, ce qui a récemment conduit à un dépérissement significatif.
Face à cette situation alarmante, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) a réalisé un diagnostic phytosanitaire approfondi. Les résultats indiquent un dépérissement sévère des pins d’Alep et un affaiblissement modéré des eucalyptus. Pour contrer ces défis, l’ANEF a lancé un programme d’urgence pour 2025-2026, qui inclut :
- Le nettoiement des arbres dépéris sur 150 hectares pour freiner la propagation des agents pathogènes.
- Des travaux de sylviculture sur 3 000 hectares pour renforcer la résilience des peuplements restants.
- Une vaste opération de reforestation sur 700 hectares avec des espèces adaptées aux conditions climatiques actuelles.
Parallèlement, l’ANEF prévoit un second programme axé sur l’amélioration des aspects paysagers de la forêt et la modernisation des infrastructures récréatives pour mieux accueillir les visiteurs.
Les travaux sylvicoles, essentiels pour préserver la santé de la forêt et améliorer ses infrastructures, sont déjà en cours. Cependant, ces interventions pourraient causer des désagréments temporaires pour les usagers, notamment par des restrictions d’accès à certaines zones pour des raisons de sécurité.
Le succès de ce programme repose sur le soutien des acteurs locaux, de la société civile et des visiteurs. La contribution et la compréhension de chacun sont essentielles pour préserver la multifonctionnalité et l’héritage écologique de la forêt de Bouskoura au bénéfice des générations futures.