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Blas Infante, l’andalou qui militait pour une Andalousie marocaine


Chaque 5 juillet, le parlement andalou commémore l’anniversaire de la naissance de Blas Infante Pérez de Vargas, considéré comme le père du nationalisme andalou. Un titre que le parlement local a approuvé, le 3 avril 1983 à l’unanimité, dans le Préambule du statut d’autonomie de cette région. Au Maroc, cette commémoration passe malheureusement totalement inaperçue.

Et pourtant ce notaire, né en 1885 à Casares (province de Malaga), était un fervent défenseur du rattachement de l’Andalousie au Maroc. Son amour pour l’époque musulmane, notamment le règne de Mutamid Ibn Abbad, le dernier roi de Séville au Xème siècle, le conduit à apprendre la langue arabe. En 1921, il consacre à ce monarque une pièce de théâtre.

En pleine guerre du Rif, Blas Infante effectue un voyage au Maroc durant lequel, il est allé se recueillir sur la tombe de Mutamid à Aghmat, au pied du Haut-atlas à une trentaine de kilomètres de Marrakech. C’est dans la mosquée d’Aghmat, qu’Infante a choisi de prononcer la Chahada et se convertir ainsi à la religion musulmane. Il avait alors choisi pour prénom Ahmed.

Réunir les andalous du Maroc et de l’Espagne

«Le peuple andalou a été éloigné de sa patrie (…) par les rois d’Espagne. (…) Chaque jour, les conditions sont propices à unir les uns aux autres. Il y a un andaloucisme comme il y a un sionisme. Nous, aussi, nous avons le devoir de reconstruire un Sion», écrivait Blase Infante.

La réalisation de son projet politique de séparer l’Andalousie de l’Espagne passe inéluctablement par la création d’une langue propre à cette région. «La langue andalouse a des sonorités qui ne peuvent être exprimées par le castillan». Aussi, proposait-il l’«Alifato», l’alphabet arabe, qu’il considère meilleur que l’espagnol. «Il y a une nécessité de travailler sur une exacte représentation graphique de ses sonorités», justifie-t-il.

Ifante était un farouche opposant au régime de la dictature militaire d’abord, sous Miguel Primo de Rivera y Orbaneja (1923-1930) et ensuite de Francisco Franco. Son outrecuidance lui sera fatale. Le 11 août 1936, Blas Infante fut assassiné à Séville par les milices du Caudillo.





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