BMCE Capital Global Research (BKGR) a maintenu inchangé son scénario économique dans sa dernière analyse « Strategy » du mois de juillet. L’analyste est revenu sur le comportement de l’économie nationale en mettant l’accent sur les défis du Royaume face au stress hydrique, le creusement du déficit commercial ou encore la détérioration du taux d’utilisation des capacités dans l’industrie.
« Soutenue par la dynamique des investissements publics et privés et la bonne reprise du secteur touristique qui continue d’afficher des chiffres en amélioration d’un mois à l’autre, l’économie marocaine démontre une remarquable résilience, offrant ainsi des perspectives de développement prometteuses pour les années à venir. Cependant, cette croissance ne s’est pas faite sans défis, particulièrement dans le contexte persistant de stress hydrique alarmant avec un taux de remplissage des barrages qui s’établit à 28% au début du mois d’août en quasi-stagnation par rapport à un an auparavant », souligne BKGR. Ce dernier souligne notamment que le Royaume reste confronté à une crise hydrique de plus en plus aigüe, exacerbée par les effets du changement climatique et des sécheresses récurrentes et ce, en dépit d’une gestion étatique qui s’avère jusqu’ici extrêmement judicieuse. Cette situation impacte notamment le secteur agricole qui a perdu 141.000 emplois, principalement non rémunérés en milieu rural, malgré une création de 60.000 postes rémunérés en milieu urbain entre le T2 2023 et celui de 2024.
L’analyste met aussi en avant la bonne dynamique du marché boursier après l’annonce du soutien de la France à la souveraineté du Maroc sur son Sahara avec un MASI et un MASI 20 qui affichent des hausses mensuelles fulgurantes de +5,13% et +5,57%, respectivement (+15,64% et +14,63% en y-t-d). Il met aussi en exergue les bons chiffres du secteur touristique ou encore la hausse des flux nets d’IDE et des transferts MRE.
« Tenant compte des éléments susmentionnés, BMCE Capital Global Research a maintenu inchangé son scénario économique tout en supprimant le risque de hausse du taux directeur par Bank Al-Maghrib (BAM) de la cartographie des risques et opportunités (Cf. Schémas « Scénario économique » et « Cartographie des risques et opportunités ») », écrit-il. Pour rappel, le Gouvernement prévoit un taux de croissance de +4,6% de l’économie marocaine en
2025 après +3,3% escomptée en 2024. Et selon le HCP, le taux de chômage devrait s’établir à 13,1% au T2 2024 (vs. 13,7% au T1 2024 et 12,4% un an auparavant).
