Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, a annoncé que le coût global de la réforme de l’impôt sur le revenu (IR) s’élève à 8,6 milliards de dirhams. Cette réforme, visant à alléger la fiscalité, inclut une révision complète du barème de l’IR, avec notamment l’augmentation du seuil d’exonération des revenus annuels de 30.000 à 40.000 dirhams, ce qui permet d’exonérer les salaires mensuels inférieurs à 6.000 dirhams.
Le ministre a également précisé que les tranches d’imposition ont été réorganisées, permettant ainsi une réduction des taux applicables, qui peuvent atteindre jusqu’à 50 %. Le taux marginal de l’impôt a été réduit de 38 % à 37 %, et la déduction annuelle a été augmentée de 360 à 500 dirhams, portant le plafond de la réduction à 3.000 dirhams.
Cette réforme bénéficie principalement aux salariés avec des revenus modestes : 80 % des contribuables seront désormais totalement exonérés de l’IR. Les salaires inférieurs à 15.000 dirhams représenteront 69,9 % de l’effort financier total de cette réforme. Par exemple, un salarié percevant 10.000 dirhams mensuels verra son revenu augmenter d’environ 435 dirhams.
En parallèle, une exonération totale de l’IR a été instaurée pour les pensions et rentes viagères des régimes de retraite de base, au profit de 164.744 retraités, pour un coût d’environ 1 MMDH. Cette réforme s’inscrit dans la continuité de la loi de Finances 2023 et vise à alléger la pression fiscale tout en élargissant l’assiette de l’impôt, conformément aux objectifs de la réforme fiscale du gouvernement.
M.Ba.