Les cinéastes marocains Ayoub Layoussifi et Zahoua Raji ont remporté le prix du meilleur réalisateur pour leur court-métrage «Chikha», à la vingt-cinquième édition du Festival du film arabe de Rotterdam, qui s’est tenu du 28 mai au 1er juin aux Pays-Bas. Tourné à Azemmour, l’opus a été primé pour «la maîtrise de la direction d’acteur et la création magistrale d’un univers pleinement réalisé qui plonge le spectateur dans un jeu de miroirs révélateur».
Le réalisateur et acteur Ayoub Layoussifi s’est dit «très heureux et fier de recevoir cette distinction». Sur ses réseaux sociaux, il a exprimé ses remerciements au jury, au Festival de Rotterdam, aux amis et familles qui auront été d’un grand soutien.
Le film raconte l’histoire de Fatine, 17 ans, d’Azemmour. Après avoir passé ses examens de baccalauréat, elle est face à un dilemme : suivre l’héritage artistique de sa famille, sa mère étant une chikha professionnelle, chanteuse et danseuse, ou mener une vie plus conventionnelle avec son petit ami Youssef, qui désapprouve son héritage culturel.
Le court-métrage reflète la profonde recherche et la passion personnelle de ses créateurs. Zahoua Raji, née à Bruxelles de parents marocains, apporte un riche bagage en maquillage, design de costumes, photographie et arts plastiques. Sa fascination pour les chikhates marocaines l’a amenée à faire des entretiens et des recherches qui ont inspiré l’histoire de Fatine. Désormais basée à Paris, elle a co-écrit ce film aux côtés d’Ayoub Layoussifi et de Yamina Zarou.
Originaire de Casablanca, Ayoub Layoussifi est un acteur et un réalisateur accompli, formé à Paris. Son travail diversifié montre sa capacité à jongler entre le documentaire et la fiction, avec des films réussis tels que «Tikitat-A Soulima», «Dis-moi Mohammed…» ou encore Mono.
Ayoub Layoussifi est également enseignant de cinéma et de théâtre. Sa collaboration avec Zahoua Raji sur «Chikha» met en lumière une vision créative partagée, apportant une perspective authentique et sincère aux thèmes du film.