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Avec plus de 8,5 MM$, comment le Maroc et les États-Unis ont renforcé leur coopération militaire

Avec plus de 8,5 MM$, comment le Maroc et les États-Unis ont renforcé leur coopération militaire


La coopération militaire entre le Maroc et les États-Unis s’est considérablement renforcée, au cours des deux dernières décennies, aboutissant à une série d’achats d’armements, d’opérations sécuritaires conjointes et d’exercices. Au fil des années, le royaume est devenu le plus grand acheteur d’équipements militaires américains en Afrique.

Des données partagées en janvier 2025 par le Département d’État américain révèlent que Washington enregistre 8,545 milliards de dollars de ventes actives de gouvernement à gouvernement avec Rabat, dans le cadre du système de ventes militaires à l’étranger (Foreign Military Sales, FMS).

Ce programme est une initiative d’aide gouvernementale à la sécurité, pour faciliter l’acquisition d’armes américaines, d’équipements de défense, de services de conception et de construction, ou encore de formation militaire.

Les achats majeurs récents de défense effectués par le Maroc dans le cadre du système FMS comprennent 18 lance-roquettes M142 High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS), 40 armes interarmées AGM-154C (JSOW), six systèmes radio tactiques interarmées multifonctionnels de distribution d’informations (MIDS-JTRS), dix missiles GM-84L Harpoon Block II, 25 avions F-16C/D Block 72, 5 810 bombes MK82-1, 36 hélicoptères d’attaque AH-64E Apache, huit radars AN/MPQ-64F1 SENTINEL, 20 missiles AIM-9X-2 SIDEWINDER, trois hélicoptères CH-47D CHINOOK, 40 lance-missiles LAU-129A avec 20 missiles AGM-65D MAVERICK et un avion Gulfstream G-550.

Le Maroc, un client fidèle de la défense américaine

Le département d’État américain indique que depuis 2013, le Maroc a reçu des équipements d’une valeur de 478 millions de dollars dans le cadre du programme Excess Defense Articles (EDA) du ministère de la Défense. Cette initiative permet le transfert des équipements militaires américains excédentaires aux pays alliés et partenaires gratuitement ou à un coût réduit.

Selon le rapport, les acquisitions comprennent 222 chars M1A1 Abrams, deux avions C-130H et 600 véhicules blindés de transport de troupes M113A3. Entre les exercices 2018 et 2022, des équipements de défense d’une valeur de plus de 167 millions de dollars ont été exportés vers le Maroc via le processus de ventes commerciales directes (DCS), qui permet aux gouvernements étrangers d’acheter des équipements, des services ou des technologies de défense directement auprès des sous-traitants américains de la défense plutôt que par l’intermédiaire du FMS.

Les trois principales exportations de défense commandées par le Maroc via le DCS ont été l’électronique militaire, les moteurs à turbine à gaz et les équipements associés, ainsi que les équipements de contrôle de tir, de laser, d’imagerie et de guidage.

Outre les achats de matériel de défense, les États-Unis ont aidé le Maroc par le biais du Foreign Military Financing (FMF), un programme de subventions et de prêts du gouvernement américain qui aide les pays alliés et partenaires à acquérir des équipements, des services et des formations de défense américains.

Depuis 2012, Washington a accordé à Rabat 135 millions de dollars au titre du FMF, ce qui a permis au royaume de conserver des articles de défense d’origine américaine, à renforcer la surveillance maritime pour lutter contre l’immigration irrégulière, contre la contrebande, le trafic de drogue et la pêche illicite, ou encore à acquérir des équipements de transport et de logistique et à améliorer la surveillance aérienne.

Soutien militaire, exercices conjoints et formation

L’aide militaire américaine au Maroc comprend également la formation, dans le cadre du programme d’éducation et de formation militaires internationales (IMET), destiné au personnel militaire étranger. Depuis 2006, le royaume a reçu un total de 32 millions de dollars pour l’IMET, permettant aux étudiants marocains de suivre chaque année des cursus dans des écoles militaires américaines.

Au-delà de ces programmes, le Maroc a mis à profit son statut d’allié majeur non-OTAN (MNNA), désigné en 2004, pour s’engager dans la recherche et le développement coopératifs, la formation financée réciproquement et la collaboration renforcée en matière de défense. Depuis la fin des années 1990, le royaume accueille l’exercice militaire African Lion, qui réunit les forces des deux pays, des participants de plus de vingt Etats et de l’OTAN, pour un entraînement conjoint.

Sous la direction du commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) depuis 2008, African Lion est devenu le plus grand exercice militaire conjoint du continent, avec la participation annuelle de milliers de soldats.

En outre, depuis 2003, le Maroc entretient un partenariat de formation avec la Garde nationale de l’Utah dans le cadre du programme de partenariat avec la Garde nationale américaine, qui offre des formations spécialisées et des opportunités d’échange avec les forces armées marocaines.

Cette coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense est susceptible d’être maintenue, Washington voyant en Rabat un «partenaire solide en matière de défense multilatérale».





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