Une décision discriminatoire qui passe mal. La plage de Sidi Abderrahim est interdite d’accès et de baignade aux habitants mais réservée exclusivement aux clients d’un hôtel alors qu’elle est une destination prisée par de nombreuses familles de la ville, une source de revenu et une opportunité d’emploi saisonnier pour un groupe de jeunes de la région. Face à cette interdiction, un avocat au barreau de Tanger a adressé une requête au président du tribunal de première instance de Larache, lui demandant de désigner un huissier de justice afin de procéder à une inspection sur place. Il a expliqué que la loi confère au tribunal le droit de désigner un huissier de justice pour effectuer des inspections.
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Dans sa requête, il a affirmé que les autorités locales et les membres de la gendarmerie royale ont empêché les citoyens d’accéder à la plage, tandis que les clients de l’un des hôtels situés sur place sont autorisés à y accéder librement, rapporte le site Rue20. Cette situation est en contradiction avec les dispositions de la loi relative au littoral, qui stipule que « l’accès à la plage et la circulation le long de celle-ci sont un droit pour le public », dénonce l’homme de droit.
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De leur côté, les habitants s’attendent à ce que les autorités judiciaires les soutiennent pour lever cette interdiction et permettre à tout le monde de profiter de la plage sans discrimination.