La demande croissante, notamment en Europe et aux États-Unis, tire les prix vers le haut, rendant ce produit emblématique du patrimoine marocain presque inaccessible pour les petites bourses.
A lire : L’arganier, symbole du Maroc, en voie de disparition ?
Utilisée depuis des siècles pour ses vertus cosmétiques et alimentaires, l’huile d’argan est aujourd’hui un ingrédient phare de nombreux produits de beauté et de soins capillaires. Cette popularité mondiale a fait exploser sa valeur marchande, impactant directement les prix sur le marché local. Ironie du sort, les Marocains, qui ont toujours utilisé ce produit, se voient désormais privés de cette ressource naturelle.
Plusieurs facteurs expliquent cette envolée des prix. Outre la forte demande internationale, la sécheresse qui sévit dans les régions productrices d’argan contribue à la raréfaction de cette huile précieuse. S’ajoute à cela l’impact du surpâturage : les troupeaux des bergers nomades qui affaiblissent ces arbres et diminuent leur production. Enfin, le rôle des entreprises étrangères, qui contrôlent une part importante de la production et exportent l’huile à prix d’or, est pointé du doigt.