L’arrestation des deux investisseurs étrangers a eu lieu à proximité de l’hôtel Kenzi Tower. Après leur interpellation, les deux fonctionnaires de police ont confisqué leurs passeports. Ils ont également retiré le permis de conduire du chauffeur venu à l’hôtel pour les transporter. Après l’incident, les policiers ont restitué les passeports aux investisseurs. Mais le chauffeur n’aura pas la même chance. Sa voiture a été saisie puis envoyée à la fourrière municipale.
Les deux investisseurs étrangers étaient surpris par l’action des policiers, car le transport via des applications est considéré en Arabie saoudite et en Belgique comme un service rapide, ordinaire et très efficace. Mais le Maroc est l’un des très rares pays au monde où le transport via applications est interdit.
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Répondant à une question écrite du groupe Haraki à la Chambre des représentants en septembre dernier, Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, avait affirmé que la prestation de services de transport de personnes via des applications et plateformes numériques modernes sans autorisation constitue une activité contraire aux lois et règlements en vigueur et que son département adopte une approche basée sur la coordination avec les services compétents du ministère de l’Intérieur et les parties prenantes concernées, afin d’éradiquer ce phénomène.
Il avait également fait savoir que son ministère allait réaliser une étude visant à élaborer une charte nationale pour le développement d’une mobilité durable et inclusive, afin d’établir les principes et objectifs fondamentaux sur lesquels devra se fonder le futur système de mobilité et de transport du royaume. Cette charte abordera plusieurs questions notamment la manière de gérer ces nouvelles méthodes de déplacement au Maroc, notamment en milieu urbain.
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Les dispositions légales et réglementaires en vigueur en matière de transport routier de personnes, en particulier le Dahir n° 1.63.260 du 24 Joumada II 1383 (12 novembre 1963) relatif au transport par véhicules automobiles sur les routes, tel que modifié et complété, ainsi que les textes d’application, imposent l’obligation pour les prestataires de services de transport routier de personnes à destination du public d’obtenir une autorisation préalable pour exercer cette activité, ainsi que des autorisations spécifiques pour chaque véhicule utilisé à cette fin, avait rappelé Abdeljalil.