En Espagne, après Vox, au tour du Parti populaire (PP) d’exprimer son inquiétude face à la réactivation du Comité de libération de Ceuta et Melilla. Son groupe au Sénat a présenté une motion demandant au gouvernement de Pedro Sanchez de mettre en place un «Plan de sécurité global pour les villes autonomes de Ceuta et Melilla, conformément aux engagements de la Stratégie nationale de sécurité de 2021».
Cette initiative du PP presse ainsi l’exécutif d’«adopter, en urgence, les mesures prévues dans ce Plan pour atténuer l’impact négatif des décisions unilatérales du gouvernement marocain», peut-on lire dans le document.
La motion, déposée par le sénateur Fernando Gutiérrez Díaz de Otazu, représentant de Melilla, met en lumière que «ces dernières années, le gouvernement marocain a pris plusieurs décisions qui affectent directement les conditions de vie des habitants de Ceuta et Melilla, nécessitant une attention particulière». Le Parti populaire juge «nécessaire l’intervention de l’Administration générale de l’État» pour résoudre les problèmes liés à la nature frontalière de ces deux villes.
Rappelons que Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), a exprimé dans une lettre adressée à Alberto Núñez Feijóo, ses «inquiétudes face à l’ambiguïté de la position du PP sur la question du Sahara». «Nous exprimons notre profonde préoccupation face au manque de clarté du Parti populaire sur la question du Sahara marocain, alors qu’une dynamique internationale de soutien à l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine se renforce», avait déploré Baraka dans son message.
Le PP a réagi à cette missive du chef du Parti de la Balance. «Notre position sur le Sahara est publique et transparente, contrairement aux décisions opaques prises par ce gouvernement à ce sujet. Nous avons toujours défendu la même position, et nous la maintenons aujourd’hui», a déclaré Borja Sémper, porte-parole du PP.