Le gouvernement régional de Murcie supprime le programme de l’apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaine dans les établissements scolaires, dès cette rentrée. Fruit de six mois de négociations sur le budget de 2025, pour trouver un accord entre le Parti populaire (PP) et la formation d’extrême droite Vox, cette décision concernera 350 élèves bénéficiaires.
En effet, l’un des points principaux des concertations entre les deux formations porte sur l’annulation du Programme d’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine (PLACM), coordonné par le ministère espagnol de l’Éducation et l’ambassade du Maroc en Espagne. Avec cette décision, Murcie emboîte le pas à Madrid, qui a précédemment pris une mesure similaire. Dans ce contexte, le leader régional de Vox, José Ángel Antelo, a salué l’accord en arguant que les étranger devaient «s’adapter aux coutumes et à l’éducation du pays» d’accueil.
De son côté, des membres de l’exécutif central socialiste de Sánchez a taxé les représentants locaux du Parti populaire (PP) de céder aux pressions de l’extrême droite et de servir l’agenda de Vox. La ministre espagnole de l’Inclusion et des migrations, Elma Saíz, a accusé les deux formations de «troubler l’atmosphère» et de porter atteinte à la coexistence dans la région de Murcie.
Rappelant les incidents de Torre Pacheco et de Jumilla, cet été, la ministre a dénoncé un accord qui alimente «discrimination et tensions» entre les citoyens. «Au début, ils étaient contre la liberté de culte. Maintenant, ils sont contre la langue», a écrit la ministre sur ses réseaux sociaux, en allusion à l’interdiction des célébrations musulmanes dans les espaces publics par la ville de Jumilla.