Au lendemain d’une marche empêchée à Rabat, la Coordination des syndicats du secteur de la santé, qui regroupe huit organisations, a annoncé une grève continue qui durera plus de deux semaines. Dans un communiqué, l’instance a dénoncé «la répression d’un rassemblement pacifique» marqué par une réaction «brutale» des autorités, ainsi que «l’arrestation de militants et de membres du personnel de santé». Ces jeudi 11 et vendredi 12 juillet, les grévistes ont déjà suspendu leur travail.
Dans ce contexte, la coordination a fustigé une nouvelle fois la non-mise en œuvre de l’accord signé avec le ministère de la Santé et de la protection sociale, en janvier dernier. Ainsi, la grève convoquée s’étale sur le mois de juillet et concerne «tous les établissements hospitaliers, dispensaires, administrations et centre de la formation au niveau national». L’activité des services d’urgence et de réanimation restera maintenue.
Les jours de grève prévus prochainement seront du lundi au vendredi (15, 16, 17, 18 et 19 juillet 2024), ainsi que la semaine d’après (22, 23, 24, 25 et 26 juillet). Dans son appel à la mobilisation, la coordination a tenu «le chef du gouvernement et son imprudence à l’égard de la santé des citoyens» responsables des tensions dans le secteur. En cas de non-réponse aux revendications des centrales syndicales, celles-ci annonceront un autre «programme de lutte», souligne encore l’appel.
Dans un communiqué, la Coordination a déclaré la veille qu’«au moment où le personnel de la santé attend l’application juste de l’accord, les huit syndicats du secteur ont été surpris par la sortie unilatérale de trois décrets gouvernementaux, en l’absence totale de données détaillées et sans démarche participative».
La coordination pointe le décret d’application de la loi 08.22 relative à la création des groupements territoriaux de santé, celui de la loi 10.22 relative à la création de l’Agence marocaine du médicament, ainsi que celui de la loi 11.22 relative à la création de l’Agence marocaine du sang et ses dérivés.