Ce dimanche 21 septembre, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental a rencontré Brahim Ghali dans les camps de Tindouf. Le leader du Polisario a choisi de revenir sur les revendications initiales de son mouvement.
«Le Front Polisario continuera de collaborer avec les efforts des Nations Unies et de l’Union africaine pour parvenir à une solution pacifique, juste et durable à la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et de ses résolutions, aux objectifs et principes de l’Acte constitutif de l’Union africaine et aux règles pertinentes du droit international», rapporte l’agence de presse du Polisario.
Brahim Ghali a également réitéré à Staffan de Mistura que «la seule voie pour parvenir à une solution pacifique, juste et durable réside dans l’exercice libre et démocratique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable, non négociable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance». Il a rejeté toute solution «qui ne respecte pas la volonté du peuple sahraoui».
Le communiqué officiel du Front, après cette rencontre avec l’émissaire onusien, est presque identique à celui publié le 16 septembre par la diplomatie algérienne, à l’issue de la réunion entre Ahmed Attaf et Staffan de Mistura. L’Algérie s’engage à «défendre la doctrine internationale de la décolonisation, saluant le rôle de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) comme un aspect clé de l’engagement international en faveur de la décolonisation au Sahara occidental, dernière colonie du continent africain», a précisé le ministère algérien des Affaires étrangères.
Le bureau permanent du secrétariat général du Front avait pourtant amorcé, ces dernières semaines, un changement de cap. À l’issue de sa réunion du 5 septembre, l’instance a réaffirmé l’engagement du Polisario à œuvrer «pour parvenir à une solution politique juste, pacifique et mutuellement acceptable», sans mentionner «l’organisation d’un référendum d’autodétermination», «l’indépendance du Sahara occidental» et la mise en œuvre du plan de règlement proposé conjointement en 1988 par l’ONU et l’Organisation de l’unité africaine.
Staffan de Mistura est retourné ce soir à Laayoune.