Le «Parti nationaliste rifain» poursuit ses démarches en direction de l’Espagne. Cette formation séparatiste a officiellement sollicité des armes auprès des autorités madrilènes, invoquant la nécessité de «protéger Melilla contre une éventuelle attaque du régime marocain», a déclaré Ali Aarrass, ancien détenu pour terrorisme en Espagne et au Maroc, libéré en avril 2020. Cette déclaration a été faite lors d’une réunion du parti rifain tenue récemment à Gérone, en Catalogne. Aarrass est également à la tête de l’«Observatoire rifain des droits de l’Homme», une organisation affiliée au parti.
Cette démarche s’inscrit dans la continuité des déclarations de Ridouane Oussama, président du parti, qui avait tendu la main à l’Espagne il y a quelques semaines. «Pour nous, Ceuta et Melilla sont des enclaves espagnoles. C’est un fait historique indéniable», avait-il affirmé dans une interview accordée à un média espagnol.
Il est à noter que le «Parti nationaliste rifain» avait déjà sollicité l’Algérie pour se préparer à une lutte armée. «Nous souhaitons que l’Algérie nous ouvre ses centres d’entraînement afin que nous puissions apprendre à manier les armes. Nous voulons que l’Algérie nous considère comme d’autres mouvements de libération, anciens et nouveaux», avait déclaré en septembre 2023 le porte-parole de l’entité séparatiste.