La chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Rabat a condamné, la semaine dernière, l’ancien athlète Hicham Bouaouiche à cinq ans de prison ferme, pour viol répété sur sa fille mineure. Précédemment, l’homme a écopé de 30 ans de prison ferme pour le meurtre, en 2000, d’un gendarme en France, lors d’un cambriolage nocturne. Interpellé en 2004 au Maroc, où il a été jugé, il a bénéficié d’une grâce royale en 2020. Mais peu après sa remise en liberté, l’ex-coureur a eu de nouveaux déboires avec la justice, à la suite du vol et de l’agression au gaz lacrymogène sur un chauffeur de taxi.
Selon Al Akhbar, la victime d’inceste a été présente à l’audience de la semaine dernière, livrant un récit détaillé des faits sordides. Ces derniers ont été révélés par une plainte, après que la mère a saisi la justice. Poursuivi en état de liberté, dans un premier temps, Hicham Bouaouiche a pris la fuite au cours des délibérations, avant d’être rattrapé et placé en détention.
Le média arabophone rapporte que le concerné a essayé de devancer la plainte, en accusant son épouse d’avoir incité leur fille à des attitudes immorales. L’enquête a démenti les faits, tout en établissant la mise en cause du père de famille dans les viols commis sur la victime.
En mars dernier, Midi Libre a rappelé que le natif de Khémisset était un spécialiste du demi-fond, formé à l’Ecole nationale d’athlétisme avant d’intégrer la Garde royale. A son actif, il compte plusieurs titres internationaux : triple champion du monde militaire, gagnant aux Jeux Méditerranéens, finaliste du 3 000m steeple aux Jeux olympiques d’Atlanta (1996).