Après une extradition du Maroc et une condamnation de trois ans de prison, en janvier 2024 aux Etats-Unis, le hacker Sébastien Raoult est rentré en France. Risquant 116 ans de prison pour escroquerie informatique et usurpation d’identité aggravée, il a plaidé coupable, ce qui lui a permis de bénéficier de remises de peine. Le jeune hacker de 22 ans devra cependant rembourser cinq millions de dollars aux firmes victimes, dont Microsoft. Dimanche, il s’est confié au journal Le Parisien.
S’il affirme avoir mûri de cette expérience, Sébastien Raoult reste encore en conflit avec la justice. A son arrivée en France, en décembre 2024, il a été mis en examen pour atteinte à un système de traitement automatisé de données, sur la base d’une enquête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C). Dans ce sens, le parquet lui reproche «la mise en vente en 2021-2022 d’un logiciel permettant de scanner les vulnérabilités de serveurs de mails (SMTP) de la société Amazon Web Service (AWS) puis d’en prendre frauduleusement le contrôle».
Pour autant, le jeune homme se dit «content de retrouver [sa] famille». Arrêté au Maroc en 2022 à la demande du FBI, Sébastien Raoult a passé huit mois de prison dans le royaume, avant que son extradition ne prenne effet.
«Le juge américain a bien compris qu’[il] n’était pas le méchant hackeur tel que présenté initialement», explique pour sa part son avocat, Me Philippe Ohayon, cité par l’AFP. Son client affirme avoir piraté «par inconscience plutôt que par une volonté de nuire».
«J’étais jeune au moment des faits, bête et idiot. Cela m’a permis de mûrir et de grandir. J’ai vu des personnes que je n’ai pas envie de devenir», a-t-il assuré.
