Selon le site Web de l’agence Bloomberg, ces modifications visent à donner au gouvernement fédéral des pouvoirs plus larges dans la gestion de la propriété de dotation, qui sont des terres ou des biens immobiliers dédiés par les musulmans à des fins religieuses, caritatives ou éducatives, et il est interdit d’utiliser ou de vendre à d’autres fins.
L’adoption du projet de loi final est venue jeudi, après l’approbation de la Chambre des représentants la veille, alors qu’elle a été présentée au Sénat au milieu de graves objections des partis d’opposition et de certains alliés.
L’approbation de la loi a provoqué des démissions au sein de l’une des parties alliées au gouvernement.
L’un des amendements les plus controversés est d’accorder des non-musulmans en tant que postes majeurs dans les conseils de dotation, une décision qui a reçu un grand rejet. Dans ce contexte, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a écrit, via la plate-forme « X », vendredi, disant: « Nous entrons maintenant dans une nouvelle ère dans laquelle le cadre législatif est plus moderne et sensible à la justice sociale. »
La propriété de dotation en Inde est souvent utilisée pour construire des mosquées, des écoles et des centres communautaires, et beaucoup d’entre eux ont été donnés par voie orale.
Selon la nouvelle loi, les conseils de dotation doivent soumettre des documents juridiques officiels prouvant leur propriété de ces biens immobiliers lors des opérations d’enquête, sinon ils peuvent transférer leur propriété au gouvernement.
La nouvelle loi autorise également la reprise des terres d’État qui avaient déjà été attribuées à la dotation et élargissent les pouvoirs du gouvernement fédéral dans l’enregistrement et l’audit de ces biens. Le projet de loi ne devient valable qu’après que le président de la République indienne l’a signé.
Les partis d’opposition ont convenu de rejeter la loi pendant deux jours de discussion, dont la plupart ont décrit le projet comme «inconstitutionnel».
« Cette loi n’est pas bonne, ni pour les musulmans ni notre constitution. »