Bouayadi se trouvait avec un groupe de migrants tentant de franchir la frontière entre la Bulgarie et la Serbie lorsqu’il a été agressé. L’organisation “Twiza”, basée en Allemagne, s’est saisie de l’affaire et lui apporte son soutien.
Selon une source proche du dossier interrogée par Hespress, un suspect, employé par l’État serbe, a été identifié. Le procureur général de Pirot a entendu Bouayadi et plus de vingt gardes-frontières serbes afin de faire la lumière sur les événements. Des preuves ont été présentées et un avocat serbe a été désigné pour représenter le jeune homme.
À lire : Après le mont Toubkal, un homme amputé de deux jambes, gravit l’Everest
« L’affaire progresse dans la bonne direction », a déclaré la source. L’identification d’un premier suspect laisse présager que le second sera bientôt démasqué.
Le président de l’association a confirmé que l’affaire avait atteint un stade avancé. « Il a fallu près d’un an pour rassembler les pièces du dossier et saisir la justice », a-t-il expliqué.
Ce dernier a exprimé sa confiance dans la justice serbe, tout en précisant que si les auteurs des violences n’étaient pas condamnés, une plainte serait déposée contre l’État serbe, les gardes-frontières étant sous sa juridiction.
L’organisation a mené une enquête approfondie, recueillant notamment le témoignage d’un Marocain présent lors de l’incident et se rendant sur les lieux avec l’avocat.
Au-delà de l’obtention de justice pour Bouayadi, l’association souhaite que cette affaire permette d’éviter que de tels drames ne se reproduisent. « De nombreux jeunes Marocains périssent dans les forêts des Balkans sans que leurs familles ne soient informées », a déploré le responsable, alertant sur les dangers de la migration clandestine.