La société espagnole tente depuis plusieurs années de rentrer dans ses fonds. Sans succès. Elle a même sollicité l’intervention de l’ambassade d’Espagne au Maroc pour obtenir gain de cause, mais ses partenaires à Casablanca n’ont pas donné de suite à ces initiatives qui visent à permettre à Alsa de récupérer ses 40 millions d’euros, rapporte le quotidien Les Inspirations Eco.
La commune de Casablanca reconnait cette dette et « est disposée à payer », a affirmé Moulay Ahmed Afilal, vice-président de la commune, assurant que la dette est en train d’être apurée avec le soutien de la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT). Cette dette envers Alsa n’a pas été contractée par l’actuelle mandature, souligne toutefois Afilal. « Nous avons découvert un déficit très important à notre arrivée en 2021. Les sommes dues n’étaient pas intégralement payées et il y avait effectivement un écart énorme », explique-t-il.
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Des 55 millions d’euros annoncés par les médias espagnols, le montant de la dette tournerait actuellement autour de 40 millions d’euros. « L’année dernière, nous avons réglé plus de 130 millions de dirhams au titre de cette créance, mais la difficulté est que chaque mois, son encours augmente », fait observer le vice-président de la commune de Casablanca qui évoque une autre difficulté : le manque de moyens financiers pour éponger cette dette importante alors que des projets de développement nécessitant de lourds investissements sont en cours.
Afilal ajoute en outre que la politique tarifaire pour les transports en commun ne permet pas à la commune de renflouer ses caisses. « Chaque Casablancais contribue à creuser ce déficit, car en réalité, le billet de bus devrait coûter 8 ou 9 dirhams. La ville a décidé de fixer le tarif à 5 dirhams et prend en charge la différence », détaille-t-il. Et de rassurer : « Des discussions sont en cours. Et la commune demeure très satisfaite de sa collaboration avec la société espagnole et que cette dette ne remet nullement en cause le contrat ».