L’aciériste ThyssenKrupp Steel Europe (TKSE) prévoit de réduire ses effectifs de 40% d’ici 2030, soit 11.000 postes sur les 27.000 actuels.
Parmi eux, 5.000 emplois seront supprimés dans la production et l’administratif, et 6.000 externalisés. La branche, en difficulté depuis une décennie, est confrontée à une chute de 18% de son chiffre d’affaires en 2023-2024 et à des pertes annuelles de 1,5 milliard d’euros. Elle doit également fermer le site de Kreuztal-Eichen, qui emploie 1.000 salariés.
Ces mesures sont «nécessaires pour améliorer la productivité et l’efficacité opérationnelle, et pour atteindre un niveau de coûts compétitif», indique le groupe.
Cette restructuration massive s’inscrit dans un contexte de surcapacités, de concurrence des importations asiatiques à bas coût, de hausse des prix de l’énergie et d’une transition énergétique coûteuse.
«Les surcapacités et l’augmentation des importations à bas prix qui en résulte, notamment en provenance d’Asie, pèsent considérablement sur la compétitivité», peut-on lire dans le communiqué du groupe allemand de sidérurgie.
Par ailleurs, les syndicats, comme IG Metall, dénoncent une « déclaration de guerre » aux salariés et appellent à des alternatives stratégiques plutôt qu’à des coupes drastiques.
Il est à savoir que l’industrie allemande traverse une crise majeure, marquée par des suppressions d’emplois historiques dans la sidérurgie et l’automobile. Pour rappel, l’équipementier automobile Bosch a annoncé 3 jours avant l’annonce de TKSE, la suppression de 5.500 postes.
S.S.