Alexandre Benalla, l’ancien chargé de mission à l’Élysée a vu sa condamnation à trois ans de prison, dont un an ferme, devenir définitive ce jeudi 26 juin, après le rejet de son pourvoi par la Cour de cassation. En 2023, le Franco-marocain avait été condamné pour des violences perpétrées lors de la manifestation de la Fête du travail, le 1er mai 2018. Les images le montrant en train de frapper des manifestants, diffusées par Le Monde, avaient déclenché de vives réactions au sein de la sphère politique, ébranlant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
Malgré cette condamnation, Benalla ne séjournera pas en prison. La cour d’appel a en effet aménagé la partie ferme de sa peine, confiant son dossier à un juge d’application qui prendra le soin de déterminer les modalités de sa détention, vraisemblablement sous forme de bracelet électronique. Benalla a constamment maintenu qu’il agissait par «réflexe citoyen» pour interpeller des «agresseurs» de policiers. Mais les juridictions ont rejeté cet argument, le reconnaissant coupable de violences volontaires en réunion et d’usurpation de fonctions de policier.
En outre, Alexandre Benalla fait l’objet de trois autres enquêtes en France. La première porte sur sa participation à la signature de contrats avec des oligarques russes pendant son service à l’Élysée. Une seconde enquête, ouverte en février 2019, cherche à déterminer s’il a dissimulé des preuves, y compris deux coffres-forts. Enfin, une troisième enquête, lancée en avril 2019, examine des allégations de faux témoignage devant la commission d’enquête du Sénat.
Actuellement, Alexandre Benalla vit en Suisse et travaille dans le secteur privé.