Eurobonds Les pays africains devraient être plus actifs pour les émissions sous forme d’Eurobonds après une accalmie constatée ces deux dernières années. Selon l’analyste d’Attijari Global Research (AGR), pour 2024, les perspectives s’améliorent relativement. Les prévisions indiquent une diminution significative de l’inflation, avec une estimation de 2,5% pour la Zone Euro et environ 2,6% pour les États-Unis. « Cette baisse devrait ainsi améliorer les conditions de financement et susciter un retour d’appétit pour les émissions Eurobonds », explique l’analyste.
AGR souligne que le premier semestre 2024 marque un regain d’intérêt pour les Eurobonds souverains. Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Kenya ont réussi à réaliser de nouvelles émissions, reflétant un retour progressif à la normalité sur ce marché. « Parmi ces succès, l’Eurobond du Kenya se distingue particulièrement tant qu’il répond aux critères d’éligibilité de notre indice AGR Africa Bond Index », note AGR. En effet, le Kenya a émis, en mars dernier, son cinquième emprunt obligataire sous forme d’Eurobonds où la levée a atteint un montant significatif de 1,5 milliard de dollars pour une maturité de 7 ans. Cette opération est destinée à refinancer 75% de l’émission de 2,0 milliards d’euro-obligation arrivant à échéance le 24 juin 2024. A noter que les 5 pays composant l’AGR ABI à savoir le Nigéria, le Kenya, l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Maroc se partagent de manière quasi-similaire la représentativité dans l’indice.
Lors de cette édition, AGR relève que chaque pays s’accapare près de 20% de la capitalisation du gisement. « En nombre de lignes, parmi les 68 constituants actuels de l’AGR Africa Bond Index, l’Égypte compte à elle-seule 26 émissions obligataires, soit près de 40% de notre univers », souligne l’analyste.