La 5ème Conférence ministérielle annuelle de l’initiative AAA (Adaptation de l’Agriculture Africaine) tenue, mercredi à Meknès en marge du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) 2025, a été clôturée par l’adoption de la déclaration des ministres de l’Agriculture et des représentants des institutions internationales et régionales.
Dans ce sens, les responsables ont adopté une série d’engagements, à la fois en réponse aux résolutions de la 29ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) et dans la perspective de la COP30.
Il s’agit de concrétiser les engagements et assurer un accès équitable aux financements climatiques, de transformer les systèmes agricoles pour aboutir à une agriculture durable et intelligente face au climat, de renforcer la sécurité alimentaire et soutenir les acteurs les plus vulnérables, ainsi que d’intensifier la coopération internationale et le plaidoyer.
Ils ont, à cet effet, appelé à renforcer cette dynamique, notamment à travers l’élaboration de Plans d’Investissement agricoles Climato-Résilients, le développement de partenariats stratégiques pour mobiliser les financements, et un plaidoyer plus affirmé sur la scène internationale, notamment lors des prochaines Conférences des Parties et dans les instances spécialisées de la Convention-cadre.
Face à l’urgence climatique, ces responsables ont plaidé en faveur d’une synergie renforcée entre les grandes initiatives régionales telles que l’Initiative d’Abidjan, et les trois Commissions Climat pour l’Afrique issues du Sommet de Marrakech de 2016 – la Commission du Bassin du Congo, la Commission de la Région du Sahel, et la Commission des États Insulaires, estimant que cette complémentarité doit servir une stratégie cohérente, ambitieuse et résolument africaine.
Pour eux, le leadership du Maroc dans la coopération Sud-Sud en Afrique constitue une source d’inspiration et un levier stratégique pour promouvoir des solutions de financement innovantes et adaptées aux réalités des agricultures africaines.
Dans cette perspective, l’Initiative AAA doit pleinement jouer son rôle de catalyseur, en multipliant les cadres d’échanges entre experts et décideurs et en mettant en place des programmes concrets d’accompagnement et de formation au profit des agriculteurs et des organisations de producteurs, ont préconisé les ministres de l’Agriculture et les représentants des institutions internationales et régionales.
Par ailleurs, ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir les objectifs de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, à agir pour protéger les populations les plus vulnérables du continent africain et à préserver la planète pour les générations futures.