Le roi Mohammed VI a élevé au grade de Commandeur de l’Ordre du Trône Soufiane El Bakkali, qui a sauvé l’honneur du Maroc aux Jeux olympiques de Paris en remportant l’or aux 3 000 mètres steeple. La cérémonie s’est déroulée mercredi, en présence d’Abdeslam Ahizoune, président de la Fédération royale marocaine d’athlétisme.
Mohammed VI a décerné cette distinction à l’athlète marocain qui a remporté une victoire historique aux 3 000 mètres steeple aux Jeux olympiques de Paris. Le Souverain avait adressé un message de félicitations à El Bakkali qui a conservé son titre olympique après avoir remporté la médaille d’or aux Jeux de Tokyo 2020, devenant le premier athlète à décrocher deux médailles d’or en deux éditions consécutives des Jeux olympiques.
Félicitant l’athlète pour cette honorable victoire aussi bien pour Soufiane El Bakkali que pour son pays le Maroc, le Roi a salué « son patriotisme sincère, sa ferme volonté et sa persévérance habituelle pour décrocher cette prestigieuse médaille olympique », souhaitant que « votre détermination et votre succès remarquable soient une source d’inspiration pour les jeunes sportives et sportifs marocains afin de suivre votre exemple et réaliser des exploits qui honorent le sport marocain et le hissent davantage lors des prochaines manifestations internationales », a déclaré Mohammed VI dans son message.
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Pour certains observateurs, ces félicitations royales sont lourdes de sens, d’autant que Mohammed VI a mis en avant les efforts individuels de Soufiane El Bakkali, ainsi que sa persévérance et sa détermination, ne faisant aucune mention de la Fédération d’athlétisme dirigée par Abdeslam Ahizoune.
Pour rappel, Mohammed VI avait décoré tous les Lions de l’Atlas, ainsi que le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, après leur épopée au Mondial Qatar 2022. Mais il a dérogé à cette tradition en ce qui concerne Abdeslam Ahizoune. Ce dernier a assisté à la cérémonie de décoration royale de El Bakkali, mais n’a pas bénéficié de cette distinction, relèvent les observateurs qui voient en cette décision du Souverain une manière de blâmer le président de la fédération d’athlétisme pour être revenu bredouille des JO de Paris.