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Abdellah Taïa reçoit le prix de la Langue française pour l’ensemble de son œuvre


Cette année, le prix de la Langue française est attribué à l’écrivain marocain Abdellah Taïa pour l’ensemble de son œuvre. La récompense sera décernée au gagnant, en ouverture de la 42e édition de la Foire du livre de Brive, prévue du 8 au 10 novembre 2024. Docteur ès lettres en France, l’auteur de 51 ans compte une quinzaine d’ouvrages à son actif, dont le dernier, «Le Bastion des larmes» (éditions Julliard), constitue l’un des succès critiques de cette rentrée littéraire. Il succède à Ananda Devi, lauréate de 2023.

Au Maroc, où il a revendiqué son homosexualité, Abdellah Taïa a commencé par écrire «avec sa vie, des textes forts dans lesquels résonne la voix des opprimés et des marginaux», souligne un communiqué du jury, cité par l’AFP. En effet, la plume de l’auteur se distingue par une langue «aussi soignée que brutale parfois», pour raconter «diverses facettes de son pays natal».

Entre romans et de recueils de nouvelles, Abdellah Taïa a dirigé aussi l’ouvrage collectif «Lettres à un jeune marocain» (éd. Seuil) en 2009. En 2010, il a obtenu le Prix de Flore pour «Le Jour du Roi» (éd. Seuil). En 2011, il a écrit en soutien aux Printemps arabes, en phase avec ses contributions littéraires connus pour leurs «textes forts».

Créé en 1986 par la Ville de Brive, le prix de la Langue française «récompense une personnalité du monde littéraire, artistique, ou scientifique, dont l’œuvre contribue à illustrer la qualité et la beauté de la langue française», indiquent les organisateurs sur le site de la Foire du livre.

Le jury se compose de «Laure Adler, Tahar Ben Jelloun, Paula Jacques, Dany Laferrière, Éric Neuhoff, Jean-Noël Pancrazi, Danièle Sallenave, Philippe Claudel, Antoine Compagnon, Christian Signol et Étienne de Montety, aux côtés du maire de Brive Frédéric Soulier et du commissaire de la Foire, François David».





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